Ca y’est, le GEM Horizons a fait sa rentrée. C’était lundi 31 août et les souvenirs de vacances ont vite laissé place aux activités d’un groupe qui bourdonne comme une ruche. Les habitudes sont de retour : le café le matin, la préparation des repas en attendant les sorties de l’après-midi ou les ateliers de Cécile… L’air est à Horizons comme partout dans Albi : la fraicheur fait oublier les fortes chaleurs de l’été et la lumière, encore là pour un bon mois, est si particulière, si blanche. La nature, en ce temps de l’année, lance son dernier sursaut de vitalité avant les mornes journées de l’hiver, où il fait nuit si tôt.
Comme pour préparer un nid douillet, tout le monde se presse sous la houlette de Jenny et de Cécile pour apprêter la maison du 9, rue de la rachoune, pour vider le grenier où le temps a accumulé, pour balayer une année si colorée et riche pour ce lieu de vie, avant la morne saison.
Les nouveaux adhérents font leur entrée et, au hasard des rencontres, ce sont autant de parcours de vie qui se côtoient, de discussions qui s’amassent aussi diversement colorées et nombreuses que les feuilles qui s’en vont au vent.
Les projets sont nombreux pour cette nouvelle année, comme autant de possibles : développer les ouvertures en autonomie, repenser le lieu de vie, les horaires d’ouverture, les activités… Chacun y va de son opinion, et c’est tant mieux ! Les initiatives fusent : quand Arnaud C. n’amène pas un groupe au parc Rochegude pour jouer à la pétanque, Johanne D. nous présente ses créations artistiques infographiques. En ce flot permanent de talents, de vécus, de mots et d’actions semble résider l’essence même du GEM.
Si nombre de structures médico-sociales sont au cœur de la réhabilitation du handicap psychique, le groupe d’entraide mutuelle semble, quant à lui, être devenu le poumon mais aussi le bras armé, militant, des personnes touchées par la maladie psychique. Dans une société où l’isolement est de plus en plus banal, le GEM fait office de précurseur en rompant la solitude, en créant du lien. En ce sens, et s’il en croit Michel Foucault qui voyait l’histoire se construire à la marge d’une société, les groupes d’entraide mutuelle ont de l’avenir, au-delà même de la souffrance psychique.
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