Ça y’est… Les adhérents ont rangé leurs bermudas et leurs tongs et le ciel se couvre des couleurs de l’automne… C’est la rentrée au GEM Horizons depuis déjà deux semaines. Les quinze jours de fermeture auront été difficiles pour certains usagers. Pour autant, l’association ne peut pas être ouverte toute l’année. Faire des pauses, c’est aussi une bonne chose, pour évacuer certains conflits latents au sein du groupe, et ménager les dynamiques de celui-ci. Dans l’espace confiné de la maison du 9 rue de la Rachoune, il est naturel que des personnes qui se fréquentent presque tous les jours sur de longs moments puissent avoir maille à partir les uns avec les autres. Les congés annuels du groupe auront balayé ses petites tensions mineures. Quant à notre éducateur, Alain Belkarmi, il aura pu se poser un peu et prendre du bon temps, évacuer la gestion du groupe qui peut parfois devenir envahissante, surtout lorsque l’on songe qu’il ne travaille pas en équipe mais dans la solitude de son modeste bureau.

Pour tout dire, même si les adhérents retrouvent le train-train quotidien du GEM, c’est une rentrée en demie teinte. Et ce pour une raison, le transfert de parrainage,  processus initié depuis plus d’un an, n’est toujours pas signé et effectif. L’attente devient aussi longue qu’absurde. La signature des conventions devrait être imminente pour la fin du mois de septembre, ce qui fait renaître l’espoir.

Car cette rentrée est aussi pleine de promesses pour l’avenir. Les projets fusent de toutes parts. Les adhérents sont stimulés par cette nouvelle dynamique à court terme liée au changement de parrain et à un renforcement de l’autonomie. Nouveaux horaires (peut-être enfin une ouverture le dimanche, jour de la semaine le plus morne pour la plupart des usagers), nouveaux bénévoles, nouvelles activités, nouveau fonctionnement (prise en charge des courses)… Autant d’éléments qui donnent du cœur à l’ouvrage à tous – des plus autonomes au moins autonomes – et qui responsabilisent chacun. Une expression est devenue récurrente et présage de la bonne fortune de cette rentrée : on parle de moins en moins de « cheng » pour évoquer « mon Gem », « notre GEM », ce qui démontre ce besoin identitaire qui pousse les usagers à être actifs, et que l’ancien parrain n’avait malheureusement pas identifié.

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