Affiche_Chaos_en_5_RoundsDimanche 11 novembre 2012, plus d’une dizaine d’adhérents étaient présents pour voir la pièce de théâtre mise en scène avec brio par notre bénévole Annie.

Dans une salle bondée, les adhérents ont pu assister à cinq scènes de ménages, voyage dans l’histoire théâtrale sur un espace scénique occupé par un ring de boxe. Feydeau, Ionesco, Edward Albee, Muriel Robin et un un texte très réussi et fort réaliste d’un auteur local, J. Gautier, nous ont conjugués à tous les temps et dans divers registres les conflits de couple, en soulignant ainsi leur caractère universel.

Rythmée par un bruit de gong à chaque séquence, la mise en scène épurée était impeccable : le mouvement des deux acteurs dans chaque round n’était pas sans rappeler le jeu des boxers ; des moments d’observations, des coups verbaux qui vont parfois jusqu’à la gifle, jusqu’au corps à corps, voire jusqu’aux coups de pintade (moment fort du scketch de M. Robin, dont la propension comique est renforcée par la présence du ring de boxe).

Seul fausse note, qui est malgré tout sujette à débat au sein même des adhérents, le rythme du jeu des acteurs. Certains ont trouvé, lors des deux premiers moments, qu’il était particulièrement poussif. Jouer Feydeau et Ionesco, véritable gageure face à un

public profane, c’était courageux, mais beaucoup de membres du GEM n’ont pas senti la force de conviction indispensable et la dynamique nécessaire pour mettre en valeur des textes désormais classiques qui ont moins de communauté de langage et de manières avec notre temps.

Cette critique est largement balayée par les trois derniers rounds. Le texte de J. Gautier, qui reprend le thème de l’arroseur arrosé, et emmené par un jeu d’acteur convaincant même si parfois hésitant, venait rassurer les adhérents du GEM sur la suite de la représentation. Quant au final, joué par Christine Barrau et Guy Gendrot, « ça sentait le vécu », pour reprendre le mot de notre éducateur, Alain B. Autant dire que c’était plus que réussi !

Au fond, on finit par se dire qu’à l’image d’un match de boxe, cette montée en puissance de la tension dramatique et de l’accélération du jeu des acteurs était peut-être voulue.

L’initiative doit être, enfin, saluée : le public rural a peu l’occasion d’aller au théâtre. Grâce à la compagnie de Rouffiac, c’est le théâtre qui vient à lui avec des qualités dignes des grands noms de la profession.

Il tarde au GEM de découvrir les prochaines représentations d’Annie et de son équipe, représentations auxquelles nous ne manquerons pas d’assister avec grand plaisir.

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