public2_voeux2Ce vendredi 22 janvier, sept gémois (Thierry B., Tony K., Jean-François L., Anne-Marie C., André L., Jean-Marc D. et le président Jean-Pierre B.), accompagnés par le responsable coordinateur d’Horizons, Alain Belkarmi, s’étaient déplacés à La Planésié à Castres pour assister aux vœux de leur parrain, l’APAJH du Tarn, ainsi qu’au vernissage de l’exposition de David Michael Clarke, intitulée Subterranean Duplex solution.

C’est devant une salle comble des pierre_rouxrésidents du complexe castrais de l’APAJH du Tarn, des professionnels et administrateurs de cette association, et de quelques représentants d’instances (Conseil général, pour exemple), que Pierre Roux, secrétaire général, a pris la parole, le Président Alain Delpi étant excusé pour raisons personnelles. Un film d’animation venait illustrer le propos. L’histoire d’un petit personnage, Anatole, qui traine sa casserole comme une différence et un poids, et qui finit par trouver une personne qui l’aide à vivre avec sa spécificité, n’est pas sans rappeler le travail quotidien des professionnels de l’APAJH du Tarn et les valeurs des membres de l’association, qui militent tous pour l’accès à tout pour tous. Un développement autour de la notion de « société accompagnante », expression de la Secrétaire d’État dédiée aux personnes en situation de handicap, venait conclure un discours bref et efficace. Comme l’a écrit Alain Delpi, le handicap est l’affaire de tous, et il importe à chacun d’aider Anatole à vivre avec sa différence.

Isabelle Vasilic

Isabelle Vasilic

Place ensuite aux discours liés au vernissage de David Michael Clarke. Celui d’Isabelle Vasilic, psychologue chargée, notamment, des projets artistiques au sein de l’APAJH du Tarn, a retenu l’attention en ce qu’il transcendait la performance-installation de l’artiste. Isabelle Vasilic a insisté sur la notion d’enfouissement de l’œuvre en réponse à l’art spectacle et à la praxis du voir et de l’avoir de notre société de consommation. En ce sens, le projet de David Micheal Clarke, qui a pu, à la suite d’Isabelle Vasilic, insister sur le caractère participatif de son travail autour des résidents de la Planésié, semble largement alternatif. En hommage à de grands architectes de notre temps (Le Corbusier, Oscar Niemeyer….) et en témoignage d’un processus qui s’est décliné en voyages de découverte d’architectures récentes pour les Planésiens, accompagnés par l’artiste, une cellule d’habitation pour lapins a été enfouie le 15 décembre 2015 dans les jardins de l’établissement. Une ambiance festive avait régné autour de cet événementiel insolite qui s’est déroulé sur des airs d’accordéon, de danses, et de rires, comme le rappelle le montage vidéo présenté par l’artiste. Ce dernier a enfin souligné l’implication du Centre d’art Le LAIT d’Albi, qui présente régulièrement des expositions itinérantes à la Planésié, le travail de médiation n’étant pas en reste avec les qualités de chargée des publics d’Hélène Lapeyrère.

public_voeux

Cette participation des Planésiens a transpiré lors du vernissage. Ils ont été nombreux a vouloir s’exprimer, lire des textes, avec les difficultés qu’une prise de parole en public génère chez ces personnes fragilisées par le stress et ayant maille à partir avec leur propre image. Là aussi, il ne faut point en douter, on voit à quel point les valeurs de l’APAJH du Tarn dépassent la simple déclaration de principe, pour laisser place à l’action, à l’empowerment, c’est-à-dire la prise de conscience, par les personnes en situation de handicap, qu’elles ont le droit de prendre en main leur destin et d’écrire elles-mêmes, au-delà de l’appui d’une société accompagnante, les pages de leur propre devenir.

Tags:

Comments are closed