Ce fut un grand moment. L’APAJH du Tarn nous parraine depuis maintenant plus d’un an et nous voulions partager cet événement culturel à caractère médico-social au sein de l’Institut médico-éducatif (IME) de Lostanges, qui est géré par notre parrain. Quelques adhérents ont souhaité faire le déplacement depuis Albi jusqu’à Castres, à la joie des représentants et des organisateurs du projet.
Le vernissage, dont nous avons pu, pour certains d’entre nous, profiter tant au niveau artistique par l’imagination originale qui nous a été proposée, que par l’aspect humain de l’initiative, présentait des oeuvres faisant participer le personnel avec les enfants suivis. Des discours ont précédé le très bon buffet servi par le personnel de l’APAJH du Tarn et de l’AFIAC. Nous avons pu y relever l’importance de l’art comme moyen d’expression supplémentaire, et même essentiel, surtout lorsqu’on se sent « différent ».
Nous avons bien vu, dans l’exposition, l’originalité du jeune talent et difficile de s’imaginer ce qu’il a voulu exprimer à travers des barreaux métalliques dénudés de sens pour nos esprits peu initiés à l’art contemporain. Des rideaux ou des planches, un peu comme une scène de théâtre…
Dans le même style, sa mosaïque est à la fois quelque peu déstructurée, témoignage d’un travail autour de la récupération de matières mises au rebut dans le sous-sol de l’institution… encore une façon, peut-être, de se démarquer et de jouer sur le décalage entre une résidence d’artiste contemporain et le petit monde de l’IME.
Cette dernière photo c-dessous présente une forme écliptique qui semble être un peu comme un aboutissement ; de couleur unie [on peut se demander si c’est pour l’union au sein d’un groupe de personnes qui vivent en
communauté, et la solidarité] et comme une structure de forme qui tourne en rond pour exprimer à la fois l’ennui et l’organisation mais, qui sait, aussi l’envie de construire ensemble? Cette pièce nous parlerait donc de ces anges perdus, « Lost angels » étant le titre de l’exposition, jeu de mot avec Lostanges, entre finitude exprimée par la forme mais aussi espoir pour les enfants handicapés.
Tout cela n’est bien entendu qu’une interprétation d’un profane. Ce qui a orienté sa sélection est l’ordre dans lequel il a voulu les mettre en relation… A vous donc d’y voir ce que vous souhaitez, un peu à ma manière, ou d’analyser à la manière d’un érudit en art contemporain !
Benjamin LEFRANC
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