Le GEM d’Albi est entré dans cet automne bigarré avec beaucoup d’entrain, d’envies et de projets, et ce, malgré une subvention amputée de plus de moitié.

Le groupe à la Cheminée avec André-Pierre et Sylviane.

Justement, une sortie au lieu culturel et associatif La Cheminée a rappelé au gémois l’importance de la notion d’engagement et à quel point le combat pour une idée ou une cause sont au cœur de la citoyenneté. L’exposition « La Mémoire des Murs » présentait « 35 ans d’affiches anti-guerre du Collectif des objecteurs et objecteuses tarnais ». Toujours bien accueillis par André-Pierre et Sylviane, les adhérents du groupe ont fini la visite par une collation offerte par Horizons.

L’implication et l’engagement, c’était aussi ceux déployés par les gémois lors de la Semaine d’Information sur la Santé Mentale pour faire reculer la stigmatisation des personnes en souffrance psychique. Ils furent nombreux à être présents pour la journée portes ouvertes, auxquels quelques partenaires se sont joints. De même, pour le stand tenu aux Cordeliers le vendredi de 10h à 17h. Un seul regret : que cette manifestation peine à dépasser le cadre des professionnels en santé mentale ou des institutionnels.

Pour l’anniversaire de Jérôme, avec nos quatre stagiaires.

Le GEM se mobilise aussi toujours en cet automne aux côtés des futurs professionnels du médico-social : tel est le sens du stage de quatre jeunes étudiantes assistante sociale de la Croix Rouge française, qui poseront aux adhérents et se poseront la question de l’accès au Droit des personnes en souffrance psychique.

Pour le trophée Galibot, des postures difficiles pour l’équipe du GEM, arrivée en 2e position.

Mais cet automne voit surtout le planning se remplir d’activités. Entre la piscine qui continue tous les lundis après-midi grâce à notre bénévole Josy, un atelier le jeudi après-midi de création de décorations de Noël, le lundi après-midi le dessin avec Elodie, le jeudi matin le CDSA qui propose des découvertes toutes les semaines de disciplines sportives variées et en plus des événementiels comme, tout récemment, le Trophée Galibot, le groupe de parole mensuel animé le mardi par une psychologue, la sortie cinéma le premier lundi de chaque mois… Et après cela, certains diront qu’il ne se passe rien au GEM.

Toujours au Trophée Galibot, un concours d’adresse pour Pascal et les autres gémois.

La formulation même de cette phrase prouve déjà que ceux-là n’ont pas compris ce qu’était un Groupe d’entraide mutuelle : ce n’est ni un hôpital de jour, ni une MJC. C’est une association d’usagers en psychiatrie : ce qui signifie que ces usagers sont au cœur de processus de gouvernance et donc d’action. Comme nous l’avons évoqué, les activités sont nombreuses et même s’il ne se passait rien au GEM, les premiers fautifs seraient les adhérents, ou le bureau qui les représente.

En 2012, les adhérents du GEM d’Albi ont fait un choix fort en se lançant dans un changement de parrain, processus malaisé qui a duré deux ans. C’était un beau projet collectif et nous les entendons encore, les adhérents qui scandaient : « On veut plus d’autonomie, on ne veut plus être infantilisé, c’est notre GEM ».

Maintenant que les instances font la part belle aux décisions des gémois, un bon nombre se comporte comme s’ils attendaient qu’on les guide, qu’on les porte, et ceux-là même tordent en plus le nez ou répondent absent quand on leur propose la moindre sortie ou activité… Peut-être que le législateur a été ambitieux et qu’on touche, sur ce point, aux limites des GEM.

 

Photo de couverture : Le stand du GEM, lors du forum des associations pour la SISM 2022.

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