Unknown-1L’étude publiée par le British medical journal semble édifiante et sans détour : plus de la moitié des personnes consommant des benzodiazépines pendant une durée supérieure à trois mois seraient davantage sujettes à la maladie d’Alzheimer. Pire, plus la prise perdure, plus les risques sont accrus. Cette annonce constitue un véritable coup de tonnerre pour la psychiatrie quand on sait que cette famille de médicaments est largement utilisée comme somnifère ou contre les troubles de l’anxiété.

Qu’est que les benzodiazépines ? « Les benzodiazépines agissent sur les neurotransmetteurs des neurones du système nerveux central en augmentant leur activité inhibitrice. À cette fin, les benzodiazépines sont utilisées afin de provoquer un état de sédation ou pour leurs propriétés hypnotiques, anxiolytiques, antiépileptiques, amnésiantes et myorelaxantes. » (cf. Wikipedia)

Pour tout dire, il s’agit d’une classe de médicaments psychotropes largement utilisée en psychiatrie, et très consommée en France. Les patients qui souffrent, par exemple, d’anxièté, ou qui sont en sevrage alcoolique, connaissent bien des noms tels que Xanax, Lexomil, Rivotril, Tranxène, Valium, Temesta ou encore Seresta…

Faut-il pour autant arrêter de prescrire ces médicaments ? L’étude, qui fait débat, rappelle que sur de courtes durées (moins de trois mois), les benzodiazépines peuvent s’avérer utiles. Il conviendrait donc que les prescriptions se limitent à des traitements d’appoint, sporadiques et que ces molécules ne fassent plus partie d’un traitement quotidien, routinier.

Dans ca cadre, le principe de précaution, qui ne justifie pas de moins rembourser ce type de traitement, va se heurter au confort de certains médecins quand on songe aux discours du type « on ne change pas une équipe qui gagne », en parlant de l’ordonnance d’un patient stabilisé.

Plus largement, cette étude relance le débat de l’utilisation de la chimie pour traiter les 1-cerveau-me-ucanique
pathologies psychiques, face à des médicaments sur lesquels il y a peu de recul, et sur une partie du corps humain, le système nerveux, qui recèle encore bien des secrets…

Pour autant, faute de mieux, on ne saurait, pour l’heure, se passer de ces traitements qui ont quand même largement évolué, et dans le bon sens, en touchant des zones plus ciblées du cerveau, et qui comportent de moins en moins d’effets secondaires.

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