C’est une chose que les groupes d’entraide mutuelle favorisent la sortie de l’isolement. Mais le concept semble avoir dépassé toutes les espérances de ses initiateurs, quand on songe que cette sociabilité ne s’arrête pas aux horaires d’ouverture de la structure associative.
Nous le répétons souvent, le GEM, c’est avant tout une amitié. Et ces relations amicales se démultiplient pour donner lieu à de l’entraide et des sorties. Tel est le cas à Albi, où des gémois d’Horizons ont pu aller récemment au circuit de courses de voitures. Plus récemment encore, hui d’entre eux se sont donnés rendez-vous dans un restaurant de la proche banlieue albigeoise pour partager un repas. Comme d’habitude, au menu, beaucoup de chaleur humaine, de partage, et d’éclats de rire.
Ces initiatives spontanées prouvent à quel point les groupes sont à l’avant-garde dans une société qui isole plus qu’elle sociabilise, qui clive plus qu’elle ne réunit. La chose est d’autant plus vraie dans le cas de la souffrance psychique qui contraint souvent à une vie parallèle et non-normalisée. Changer de regard sur les personnes fragiles psychiquement pourrait ainsi se faire grâce aux GEMs, en ce qu’ils ouvrent des portes vers les activités de groupe communément répandues comme une sortie le samedi soir entre amis au restaurant.
Mais le chemin semble encore long vers l’assimilation de cette frange de la population. Nous pensons notamment au monde du travail et de l’entreprise – au sein duquel de telles difficultés sont encore taboues – et ce, alors même que se déroule dans quelques jours, du 16 au 22 novembre, la semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap.
Comments are closed