Après quelques temps plus silencieux liés à la période hivernale, le blog d’Horizons repart pour de plus belles. Vous aurez bientôt droit à une mosaïque du premier semestre 2014 présentant les randonnées, une visite à la caserne des pompiers, les sorties piscine, des invitations Intergem… ; bref, un groupe bien plus tourné vers l’extérieur, grâce, notamment, à notre nouvelle animatrice salariée, venue en renfort d’Alain, et prénommée Josy. N’oublions pas non plus Montsé, nouvelle bénévole, qui encadre depuis peu un atelier écriture, de même que des sorties culturelles. Mais pour ourvrir le bal, une nouvelle chronique littéraire de notre adhérent Goyo, qui s’attaque cette fois-ci à un pan de la littérature contemporaine.

Avant de se consacrer à la littérature, Philippe Djian a exercé de nombreux métiers tels que pigiste et toutes sortes de petits boulots.

Bleu comme l’enfer (1983) est son premier roman : deux écervelés cambriolent le bar d’une aire de repos d’autoroute, et, bien évidemment, la police se met immédiatement à leur poursuite. Ce n’est pas un roman que je recommanderais, car, bien que j’en ai lu le tiers, celui-ci perd de son intérêt : ça tourne en rond et l’on ne sait pas ou l’auteur veut en venir.

7403625937°2 le matin (1985) apporta la notoriété à l’auteur, tant par la qualité de son style, que par l’adaptation qu’en fit au cinéma Jean-Jacques Beneix en 1986. Le roman se lit très vite. Il est très agréable. Il contient des réflexions assez profondes sur la vie. C’est une histoire d’amour pleine de péripéties et de galères pour les deux héros. Ce livre est considéré par la critique comme le meilleur de Djian.

Lent dehors (1991). Ce livre contient de bon moments, quelques très bons moments, mais, dans l’ensemble, reste un peu décevant. Il raconte deux histoires en parallèle : l’une, celle de la jeunesse du héros dans une troupe de danseurs ; et l’autre, celle de sa vie d’homme mûr alors qu’il est plaqué par sa femme.

Impardonnables (2009) demande beaucoup de bonne volonté de la part du lecteur. Je me suis arrêté à la moitié. C’est un mauvais roman qui s’éternise sur une intrigue stagnante. A éviter absolument.

Oh-DjianIncidences (2010) reste pour moi le meilleur roman de Djian, au premier, comme au deuxième degré. L’histoire est drôle, captivante, et l’on a envie d’en tourner les pages. Le livre a été porté à l’écran en 2013. Un professeur de littérature couche avec beaucoup de ses jeunes élèves, dont la dernière meure d’une crise cardiaque après l’amour. Si vous ne devez en lire qu’un, c’est celui là. Le livre est très facile à parcourir.

Oh… a reçu le prix Interallié en 2012. Il est amplement mérité. Du très grand Djian. Une femme se fait violer par son voisin, et ne porte pas plainte. Ahurissant. C’est un livre très amusant (au second degré), également à cause de l’émancipation du fils de l’héroïne qui est franchement tordante.

Vient ensuite le dernier roman en date de l’auteur paru en 2013 :  Love song, roman essentiellement psychologique et d’une excellente qualité. Une star de la chanson doit revoir pour la première fois sa copie devant sa maison de disques, alors que sa femme, qui l’avait quitté deux mois plus tôt pour un autre homme, revient à la maison.

Bonne lecture a tous,

 

Goyo Condomines

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