Thierry Boyer animant un atelier d’arts plastiques au GEM.

Tout le monde connaissait Thierry au GEM. Son air bonhomme, mais surtout sa discrétion. En effet, l’artiste contemporain cultivait une relation distanciée avec le groupe d’entraide mutuelle. Il n’aimait pas afficher sa fragilité, ni qu’on en parle en tant que telle, d’ailleurs. Il préférait bien plus que l’on évoque sa sensibilité de plasticien. Sa vie, c’était ses œuvres.

C’était dans celles-ci qu’il fallait se plonger pour connaître Thierry. Un ensemble marqué par les contrastes, les points d’équilibres, qui tendent parfois à la rupture, de l’évocation des vestiges industriels de son carmausin natal jusqu’aux créations récentes autour de la nature. Des dichotomies, souvent, matérialisées avec sobriété et élégance. Un travail épuré mais empli de sens.

Dans son atelier à Saint-Benoît-de-Carmaux.

Mais surtout, un regard qui oscille entre émerveillement candide devant les insectes du germinoscopes et gravité de la conscience d’un écosystème en voie de disparition. Un projet « bio poétique » comme il aimait à le qualifier.

Thierry, c’était aussi l’engagement. Il a ainsi pu animer bénévolement des ateliers d’arts plastiques au GEM dans les années 2010. De même, il s’était mobilisé parmi les premiers pour communiquer autour d’Horizons, pour faire porter la parole des adhérents dans le cadre d’un film intitulé Mots à Maux. L’esprit d’entraide mutuelle, c’était pour Thierry, une philosophie de vie. Il était, par exemple, le premier à se proposer pour véhiculer des adhérents afin de les amener à des rendez-vous.

Les obsèques auront lieu mardi prochain, en fin de matinée (11h), au cimetière de Saint-Benoît-de-Carmaux. Suivra un moment dans son atelier à l’Art’Air (école de Fontgrande) à Saint-Benoît. Le GEM Horizons s’associe à la peine de la famille et des proches. Il sera représenté par sa présidente, Anne-Marie, et son trésorier, Arnaud.

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