Comme chaque année, ont lieu, dans le Tarn, comme partout en France, les Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM). Elles se dérouleront, pour 2018, du 2 au 24 mars sur le thème de « parentalité et enfance ».

Être parent ou enfant d’une personne en souffrance psychique, ou devenir parent ou être enfant dans ce cas de figure, voilà autant de problématiques qui seront largement abordées dans notre département par les différents partenaires mobilisés à l’occasion de ces deux semaines.

À nouveau, le GEM d’Albi ouvrira ses portes au public de 13h à 17H le mercredi 14 mars. Une occasion de découvrir ou redécouvrir ce lieu de socialisation et d’autonomisation administré par les adhérents en souffrance psychique, avec le soutien de la délégation départementale de l’UNAFAM, qui parraine le groupe depuis peu, et de l’APAJH du Tarn, gestionnaire du lieu. Les conversations, autour de la collation conviviale offerte aux visiteurs, tourneront aussi autour du thème de cette année.

Les gémois d’Albi l’ont déjà largement évoqué entre eux. Une première réflexion, sous forme de truisme, s’impose : si elles ont des répercutions sociales, les problématiques de la parentalité et de l’enfance liées à la souffrance psychique touchent à l’intimité, à la sphère privée. Aussi, les adhérents peinent parfois à se livrer sur ces questions. Certains évoquent un désir d’enfant, d’autres craignent de transmettre leur fragilité en mettant au monde et se refusent à ce qu’un enfant connaisse ce qu’ils décrivent comme un parcours du combattant et en une vie au rabais, en demie teinte. Mais parler de parentalité et d’enfance, pour revenir à l’intime, c’est évoquer la vie sentimentale qui est souvent plus compliquée pour les personnes en souffrance psychique. En effet, difficile de rencontrer, quand on vit de l’AAH, qu’on ne travaille pas, surtout lorsque l’on est porteur d’un handicap invisible.

Certains adhérents sont parents et évoquent la perception parfois négative de leurs enfants devenus adolescents. Ils préfèrent stigmatiser leurs propres parents pour ne pas être stigmatisés par leurs camarades. Là aussi, ce thème rejoint un cheval de bataille des SISM qui veulent casser les clichés liés à la souffrance psychique et au monde psychiatrique. Belle gageure dans une ère de l’image et de la pensée unique, où les idées, présumées non-conformistes, ou dites provocatrices, finissent par être classées comme maladies mentales.

Une raison de plus de se mobiliser pour ces nouvelles SISM dans le Tarn, et partout en France. Dans notre département, un choix de manifestations variées est proposé : spectacles, ateliers d’écriture, découvertes de lieu, forum, conférences, débats… Vous trouverez ci-dessous l’ensemble du programme, document conçu par le service communication de la Fondation du Bon Sauveur d’Albi. À diffuser sans modération.

Cliquez sur l’image pour télécharger le programme 

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