Voulu par le Cahier des charges (« la recherche de liens avec les Gem proches géographiquement est également souhaitable »), la politique intergem consiste à tisser des liens de courtoisie et d’échanges avec d’autres groupes. Depuis sa création, Horizons a mis un point d’honneur à respecter cette incitation du législateur. Le Gem d’Albi a même dépassé l’ambition de départ qui limitait ce type d’action au plan local. En témoignent nos récents contacts avec Aurillac, Rodez, Millau, ou même St Girons (La Popotte). Nous n’avons pas pour autant négligé nos homologues tarnais (Le Lien de Castres, et le Trédunion de Gaillac).

Le ciment de chacune de ces rencontres aura été dans un premier temps le repas souvent organisé sous la forme d’une auberge espagnole.

Les échanges ont été à chaque fois très riches, notamment dans leur dimension comparative des structures. Ce qui est ressorti, souvent, tient aux difficultés que pose la notion de parrainage mais aussi la recherche d’autonomie des usagers. Expliquons nous mieux encore : soit que le parrain se montre trop interventionniste face à des adhérents solides, en mal de concrétisation de projets; soit que ce premier peine ne serait-ce qu’à mettre en place une association d’adhérents. L’autre diversité des GEM réside dans la gestion de la vie courante, et donc des finances (répartition des postes de dépenses et recettes).

Le constat de la politique intergem d’Horizons est claire : face à une loi unique, et une volonté d’uniformisation de la prestation de services de la part des ARS, les groupes constituent une galaxie hétérogène, avec les avantages mais surtout les inconvénients que cela engendre. On pensera surtout au fait que les GEM sont des lieux non médicalisés et peu contrôlés, ce qui donne toute liberté au parrain pour initier un état d’esprit et un accueil plus ou moins vertueux vis-à-vis des handicapés psychiques. Pour autant, on ne saurait se passer du parrainage pour une raison simple : les groupes sont des lieux de passages, les adhérents changent et leurs fragilités aussi.

Quel avenir pour cette politique intergem? Il faudra approfondir les liens qui nous unissent à d’autres groupes, ce, pour renforcer notre visibilité alors que nous changeons de parrain et donc d’identité. L’intergem sera un pôle de communication privilégié pour arriver à cette fin. Il s’agira aussi d’assimiler les éléments positifs en termes de gestion du budget, d’activités, de rapport au parrain, d’état d’esprit… Des partenariats seront enfin souhaitables dans le cadre de projets communs afin de mutualiser les coûts et les énergies. Cette idée n’est pas sans rejoindre les ambitions de certains qui voudraient unifier les GEM de Fance. Ces intentions sont louables mais sont encore loin d’aboutir. En effet, l’hétérogénéité des groupes est à double-tranchant et si certaines spécificités sont difficultés pour l’usager; d’autres sont de véritables trésors auxquels les adhérents sont attachés. Le point de vue est ici quasi-psychanalytique : face à l’institution médicale psychiatrique qui aurait tendance à désindividualiser, le GEM est un lieu de quête d’identité et de promotion des différences.

Cet article sera enfin l’occasion de répondre aux voeux qui ont été envoyés par les autres GEM que nous fréquentons. Nous leur souhaitons, ainsi, qu’à tous les groupes de France, une heureuse et belle année 2013. Qu’elle soit riche en réussites et en projets collectifs comme individuels.

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