Fondés par la loi du 11 février 2005, les Groupes d’Entraide Mutuelle sont des associations d’usagers ayant pour vocation d’accueillir les personnes en situation de handicap psychique la journée dans le cadre d’activités et de prestations.

Ils sont parrainés par une autre association, qui est là pour accompagner les décisions du GEM, qui perçoit notamment une subvention de fonctionnement via l’Agence régionale de santé (A.R.S.), et aider, dans ce cadre, les adhérents à concrétiser des projets d’ateliers, de sorties…. Une association gestionnaire peut être désignée par le GEM pour assurer les tâches administratives et comptables les plus lourdes.

Le GEM est un lieu d’écoute (il doit comporter au moins deux salariés sensibilisés et formés). En revanche, il n’est pas un lieu de soin et ne peut se substituer à un hôpital de jour ou à un suivi médical régulier. C’est un complément de sociabilisation et une dynamique qui s’adresse à des patients autonomes et stabilisés.

Lieu de passage, le GEM n’impose rien à ses adhérents : aucune contrainte d’emploi du temps, par exemple. Pour autant, il n’est pas un lieu de consommation : dans cette synthèse des compétences, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice en participant à hauteur de son état de santé à la vie de la structure.

Le GEM est un lieu de laïcité intégrale, où les religions, les partis-pris politiques, les appartenances à des minorités… ne peuvent faire l’objet de stigmatisations de la part des uns et des autres.  Ce respect de l’identité de chacun se prolonge dans la vie en communauté par un respect renforcé de l’autre : pas de sollicitations d’argent, de cigarettes… Pas de consommation ou vente de produits au sein de la structure.

Le GEM est enfin un lieu d’autonomisation voire de militantisme. En effet, la gestion du lieu incombe en grande partie aux gémois, qui doivent être sources et forces de proposition concernant les grandes lignes de la politique associative. De plus, en s’ouvrant sur la cité et en participant à diverses instances inter-associtiaves ou inter-partenariales (Conseil Local de Santé Mentale (CLSM)…), le GEM lutte pour la déstigmatisation du handicap psychique, et beaucoup reste encore à faire en la matière.